La culture de l'esprit

chat qui se regarde dans le miroir et perçoit un lion

Reprendre le contrôle de son Ego

L’ego est cette part de nous qui constitue notre Moi. Moi, moi, moi je suis le plus grand et le plus fort, c’est sa faute pas la mienne, j’ai le contrôle car c’est Ma décision… Cet ego permet à notre organisme d’assurer sa survie, il a conscience d’être en tant qu’individu et cherche à se préserver. Se préserver à tous prix en évitant soigneusement les situations à risques, puis en justifiant toutes ses peurs pour ne pas se dévaloriser.

L’empreinte de l’Ego

Le but de l’ego c’est simplement sa survie, il existe pour permettre à l’individu de subsister. Dans cette fonction on comprend facilement qu’il est essentiel, autrement nous prendrions des risques mortels et serions incapables de nous imposer dans la société. Le problème c’est lorsque notre relation avec cet ego passe d’une relation de symbiose, à une parasitose. L’ego prend le dessus sur la conscience et dirige le corps à sa guise. Pour comprendre le processus qui mène à cela je vous invite à découvrir ma légende qui conte l’histoire d’un roi devenu orgueilleux suite à trop de gloire.

homme tourmenté

L’Ego enfouit dans les ténèbres les peurs de la personne et ses souffrances, et surtout il évite toute forme de remise en question car évidemment, celle-ci est bien trop épuisante pour l’organisme. À la place de ces douleurs sont fabriqués des mensonges, qui peu à peu convainquent l’hôte que rien ne va mal. Lorsque l’empreinte du monstre est forte, l’Ego serait capable de faire croire à un politique qu’il œuvre pour l’intérêt supérieur de sa nation en forçant sa population à signer des papiers pour sortir dehors…

En fait, trop d’Ego vous rend même vulnérable, ce qui est contre-productif. Imaginons deux joueurs d’échecs. L’un est plein d’Ego, l’autre est quant à lui particulièrement rusé. Le rusé sait que son adversaire se croit plus fort, et va jouer en attisant cette confiance. Il laisse croire à son ennemi qu’il a le contrôle en plaçant des pièces vulnérables que le malheureux s’empresse de prendre. L’Ego du joueur se gonfle, il relâche sa vigilance et à l’instant où il pense gagner, le rusé place un coup ultime qui retourne le jeu. L’Ego n’a pas pu voir la ruse, car sa vue était perturbée par sa sensation de domination sur l’autre. Cette métaphore est applicable à la vie de tous les jours, un Ego trop puissant se fait facilement manipulé par la flatterie, la séduction…

Cette pousse provient du même champ :   Comment oublier une personne ?

En somme lorsque l’ego parasite le corps, il n’y a plus de place pour les questionnements. On passe en mode automatique jusqu’à la fin de notre vie en réagissant par excès émotionnels. La question est donc, voulons-nous vivre avec ce voile d’ego devant les yeux, ou sommes-nous prêts à ressentir la lumière brûlante de la vérité sur notre visage ?

Se libérer de l’Ego

Comment se libérer de l’emprise de l’Ego ? Cette question trouve une belle réponse dans le film revolver. Le personnage principal lutte contre son ego pour mener à bien son arnaque. (cliquez ici pour découvrir la puissance du film Revolver). Au départ, ses peurs et son orgueil l’empêchent de réaliser sa tâche. Quelques flatteries (la faiblesse de l’ego) et vanités lui font croire qu’il maîtrise la situation, même si finalement il se fait toujours berner. Il est complétement baladé par quelques types rusés.

Cependant au fil du film le personnage commence à écouter ce qui se passe en lui, il prend conscience de la voix qui le dirige. Jason Statham lutte contre son Ego, et en mettant de côté son orgueil personnel il parvient à jouer un bon coup. Dans la scène ultime, il est confronté à sa plus grande peur, ce qui évidemment réveille le monstre en lui. Le monstre s’agite, mais l’homme conscient tient bon et tente de conserver son sang-froid. Commence alors un combat entre l’ego et la conscience, la conscience l’emportant finalement en comprenant que c’est elle qui a le contrôle.

méditer pour contrôler son ego

Pour contrôler son ego, il faut donc prendre conscience qu’il existe. Que derrière nos comportements se cache une créature qui nous dirige, en comprenant cela on se libère de son emprise et de celle des manipulateurs qui l’utilisent. Ce n’est qu’alors que la créature ne nous dirige plus, mais nous guide dans nos choix conscients. L’Ego vient siéger dans notre âme comme un conseiller, que l’on choisit ou non d’écouter.

Et vous, la créature a-t-elle le contrôle ? Donnez-moi votre avis en commentaire.


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  1. Nina

    Tout est mouvement dans la vie et rien n’ est acquis à jamais.
    Ainsi, l’ego rigidifié qui s’est formé par ses expériences passées se sent en sécurité si rien ne change. Il a besoin de maintenir sa structure comme forme de son moi, de son identité quil reconnait comme la meilleure pour soi-même et dans sa relation au monde et aux autres.
    Pourtant si le centre de l’ego n’est que soi-même il peut y avoir fort narcissisme et troubles récurrents. Entre s’imposer, autoritarisme, tyrannie ou se nier, faible estime de soi, manque de confiance en soi, il y a un équilibre à créer .
    Il peut-être positif à l’élan intérieur de vivre d’ un équilibre et d’une remise en question car rien ne peut-être statique.
    Nourri du passé, des émotions, des interactions de son environnement, le moi s’est forgé une image, une représentation.
    Plus on s’identifie à son petit moi et plus cela devient inconscient. Moins on s’identifie et plus on est libre et léger ; Avec moins de relances des émotions et des images créées par le passé et sa propre histoire.
    Le moi est au dessus de l’eau de la conscience entière mais dans l’eau résident les troubles et les monstres qui ne demandent qu’à se lancer hors de l’inconscient.
    Les idées, les certitudes, les pensées récurrentes, les affirmations, les dénis renforcent la valeur personnelle, le moi comme acteur, facette de la personnalité.
    Au-delà du moi, de l’ego et du mental, en contrepoint, le SOi, le moi Supérieur comme divin en soi mène le Jeu/je de la vie intérieure et extérieure, vers l’individuation.
    Et il faut tenir compte dans cette approche de soi-même en totalité, des sous personnalités, des complexes et des images archétypales, imagées ou de ce qui est refoulé afin que s’organise une synthèse au sein de la psyche ; tout bouge et se transforme, le moi sous l’impulsion des autres, du monde et de ce qui est porté par ce qui le compose va évoluer ; ses compétences, ses acquis, ses idées, ses émotions changeront.
    Cest ainsi qu’il est possible de vivre : ni enfermé dans le passé ni projeté dans l’avenir mais au présent du moment où se déroule la vie.
    Sur un fil d’équilibre le funambule avance, recule et tient debout, droit, verticalité comme point d’ancrage aux mondes : le sien et celui des autres.
    Le moi, l’ego a besoin du Soi, besoin du monde et des autres pour ne pas devenir une statue, un être sans vie, dévoré par ses troubles psychiques, ses peurs et son enfermement dans les émotions négatives du passé. Le Surmoi alors n’a plus valeur de censeur, de juge, de maître, il est porteur d’une vérité juste et saine car il sait que le Soi est le vecteur d’union entre tous ces acteurs inconscients de la personne humaine.

  2. nina

    hum ! les joueurs d’échecs sont performants et rarement mis en échec par leur égo ! sauf peut-être dans un “match dangereux” avec le célèbre Colombo ! Lui même grand joueur d’échecs !

  3. nina

    l’égo peut empêcher d’accéder à sa propre profondeur, à sa “réunification”, à l’unité de tous nos “personnages intérieurs” ! Ceci si l’on nourrit sa conscience du fait d’avoir de la valeur, en trouvant dans notre entourage ce qui conforte nos idées. C’est un choix, bien souvent “spirituel”, mais aussi un parti-pris ; une gratification que l’on s’offre ; une réassurance. On pense que l’âme est “éveillée”, “sur la bonne voie”, alors un autre penseur, un autre esprit pense en nous et investit l’espace personnel et intime de notre “moi”, de notre égo.

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