“Ecoute ton cœur”, cet adage populaire guide les hommes dans leurs moments de doutes, mais que signifie vraiment “écouter son cœur” ?
La source du cœur
Le cœur pour l’humanité est le siège de l’émotion. Même si biologiquement cela est erroné, il n’en reste pas moins que parler avec le cœur, revient à parler avec ses sensations, avec son âme. Et donc écouter son cœur, revient à écouter ce qu’il y a de plus pur et profond en soi.
Le cœur symbolise la part intuitive en nous qui réagit à certaines situations. Cette intuition est spontanée, elle est la réponse de notre organisme face aux stimulations extérieures.
Cette connaissance du cœur est donc forgée par notre confrontation avec le monde et notre part génétique influençant nos décisions. Intuitivement, nous allons nous tourner vers ce qui est bon et simple pour nous, selon nos capacités. En faisant face à cet élan naturel, nous sentons comme un blocage et le mal-être s’installe. Une résistance s’oppose à notre avancée ; ce frein, c’est la vérité du cœur, et ne pas l’écouter mène droit au mur.
Comment écouter son cœur ?
Ecouter la voix du cœur signifie en quelque sorte écouter l’écho de l’univers en nous. La décision prise avec le cœur progresse sans résistance, elle apparaît comme évidente tant le chemin est limpide. Mais comment écouter cette voix ?
Le cœur nous indique des choses à travers des variations sensitives. Derrière nos sensations de bien-être ou de mal-être, se cachent des vérités. Si notre âme est calme et dans la joie, c’est probablement que nous sommes sur le bon chemin.
De façon générale, un bon indicateur pour savoir si l’on est sur la voie du cœur, c’est la joie. Cette sensation de joie signale que la situation est bonne, et nous incite à la préserver. Ainsi, garder la joie en son âme, permet de conserver le cap du cœur.
Suivre la voie du cœur et lutter face au doute
Le cœur est subtil, et entendre la paix en soi est difficile à travers les confusions de l’esprit. Lors d’une prise de décision il y a toujours un instant de doute, celui-ci permettant de peser le pour et le contre en esprit. Mais il arrive parfois que ce doute nous submerge, qu’il aille trop loin et trop longtemps. L’activation cognitive et émotionnelle produite par l’indécision épuise l’individu, et s’il ne se décide pas, il risque l’abattement.
En plus du doute, la peur peut se mêler à l’affaire ; celle-ci étouffe l’élan naturel du cœur et instille en l’homme des excuses pour ne pas suivre Sa voie. Cette peur invoquera toutes sortes de raisons et prétextes, cherchant à convaincre coute que coute. Plus subtile encore que le cœur, elle parvient parfois à se faire passer pour lui. C’est cette petite voix dans votre tête susurrant tous les dangereux aspects de l’acte qu’au fond de vous, vous aimeriez pourtant accomplir (apprenez à écouter cette voix en lisant cette nouvelle). Cette voix c’est l’instinct de conservation, l’animal qui souhaite préserver sa zone de confort.
En effet, sans cette réponse instinctive à l’environnement, nous ne pourrions survivre. Cependant bien des fois ces mauvais diables nous détournent du bon chemin, nous maintenant bêtement dans la survie, alors que nous cherchons l’épanouissement. Cet animal, bien tapi dans sa tanière au fond de nous, ne se préoccupe guère d’accumuler les regrets du moment qu’il reste en vie.
Pourquoi prendre une décision avec le cœur ?
Si nous écoutons notre cœur, c’est-à-dire ce qu’il y a de plus pur et profond en nous, et ce sans laisser les peurs dominer, nous trouvons la vérité de notre âme. Celle qui nous impulse vers l’avant et nous rend heureux ; celle qui nous incite à faire ce pourquoi nous sommes faits. (c’est un processus étroitement lié à notre destin, saurons-nous écouter notre cœur ? je parle du destin dans cet article).
Dès cet instant, la tempête de la prise de décision se calme, les flots de doutes et les assauts de la peur cessent, laissant l’âme en paix. Et c’est avec cette joie dans le cœur, indicateur parfait de notre âme, que l’on s’accomplit véritablement.
En nous il y a donc deux choses qui influencent notre esprit dans sa prise de décision, la peur et le cœur. Ces deux entités se confrontent, discutent, et parfois cohabitent. Cette bataille est une véritable torture, car l’esprit est déchiré en deux part. L’une souhaitant nous rendre heureux, l’autre voulant rester en vie.
Si la voie de la peur l’emporte, nous persistons dans une situation qui ne nous convient pas, en ressentant un profond mal-être réprimé tant bien que mal par les divertissements et plaisirs. A l’inverse, prendre une décision avec le cœur, c’est suivre le chemin de la paix. C’est la voie qui efface toutes les peurs et les doutes, ne laissant devant nous que l’eau claire, limpide. Cette limpidité intérieure, n’est-ce pas cela que l’on peut appeler “être heureux” ?
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Vérène Schaeffer
ECOUTER SON COEUR, C’EST TRACER SA ROUTE VERS LE BONHEUR !
Nina
Rencontre entre CG Jung et le chef de la tribu des taos pueblos en Amérique du Sud ;
“Je lui demandai pourquoi donc il pensait que les Blancs étaient tous fous.
Il me rétorqua : « Ils disent qu’ils pensent avec leurs têtes ».
– Mais naturellement ! Avec quoi donc penses-tu ? demandai-je étonné.
– « Nous pensons ici », dit-il en indiquant son cœur.
Je tombai dans une profonde réflexion. Pour la première fois de ma vie, me sembla-t-il, quelqu’un m’avait donné une image du véritable homme blanc.”