La culture de l'esprit

Comment accepter ce qui est ?

Des évènements effroyables peuvent frapper les âmes, du plus profond de leur être ces personnes en veulent au monde pour leurs malheurs. Dans un profond déchirement ils sombrent parfois dans la colère ou le désespoir, mais comment panser ces plaies ? Comment apaiser ces êtres dévastés ? Comment accepter ce qui est ?

Que Ta volonté soit faite

Ce qui doit arriver arrive, et les choses arrivent pour une bonne raison. On ne peut soupçonner les conséquences, bonnes ou mauvaises, des malheurs qui nous accablent. Pour cela il faudrait connaître avec exactitude les lois de l’univers, ce qui n’est pas donné aux hommes. L’homme ne peut qu’étudier les mystères en surface, sans pouvoir atteindre le fond des choses. Se dessine alors tout de même le plan de l’univers (étudiez le destin en lisant cet essai). En passant du chaos à l’ordre, celui-ci maintient la vie perpétuellement.

Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Phrase du notre père, prière chrétienne

Si cette phrase a persisté dans les prières chrétiennes, c’est qu’elle possédait une force utile au groupe. Celle-ci a apaisé les âmes sur des générations. Jadis transmise par Jésus, elle porte en ses mots l’acceptation. Accepter ce qui est et ne peut être changé. L’homme ainsi se décharge des fardeaux qui alourdissent son âme.

Lorsqu’un être sombre dans la douleur sous les coups de la vie, cette simple phrase répétée en soi-même provoque un profond soulagement. « Que Ta volonté soit faite », cela signifie que l’homme accepte les limites de son impact sur le monde, qu’au-delà de sa personne s’actionnent des engrenages qui le dépassent.

le pied de l'univers s'écrasant sur les hommes

Ce n’est pas une marque de faiblesse, mais d’humilité. En revanche c’est de l’orgueil de croire qu’il est possible de ne pas se soumettre aux lois de la vie.

Nombre de choses peuvent sembler des injustices vues de notre échelle, cependant sur une échelle divine elles ont sans aucun doute un sens. Les lois physiques maintiennent la vie sur Terre et la font évoluer depuis des milliards d’années. Incorporant le chaos dans son système, cette vie est éternelle. Mais c’est ce même chaos qui provoque les injustices ici bas.

Cette pousse provient du même champ :   Lucifer, maître des enfers ou porteur de lumière ?

La force de l’homme est d’accepter ce qui est

En tant qu’homme, nous avons indéniablement un impact sur le monde et l’amélioration du corps permet d’élargir cette force (découvrez dans cet article comment élargir ses capacités d’action). Cependant nous voyons bien que malgré nos développements, physiques comme technologiques, nous ne pouvons outrepasser les lois de la nature. Notre responsabilité se limite à ce que nous pouvons changer et comprendre, nous ne sommes pas responsables des choses sur lesquelles nous n’avons pas d’influence.

Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé, le courage de changer ce qui peut l’être, et enfin la sagesse de distinguer l’un de l’autre.»

Marc Aurèle

L’humanité est à des années lumières de comprendre les rouages de l’univers avec exactitude. Dans ce flou cosmique, l’homme ne peut qu’apercevoir les volontés du monde en étudiant ses lois. Et celui qui refuse d’accepter que ces lois le dépassent, qu’il finira, comme tout être vivant, par reposer sous terre, cet homme là finit inévitablement par souffrir de désillusion, et s’éteint dans la douleur après une vie de damné à pourchasser des fantômes.

accepter ce qui est citation "L'acceptation défait la colère, c'est la volonté d'assimiler l'évènement sans le laisser nous dévorer de l'intérieur."

Ce n’est que par l’évolution spirituelle que l’homme se soustrait à cette condamnation. Ce n’est qu’en possédant une connaissance religieuse du monde, qui répond dans les grandes lignes aux questions de la vie et de la mort, que l’homme défait la souffrance et accepte ce qui est.

L’acceptation défait la colère, c’est la volonté d’assimiler l’évènement sans le laisser nous dévorer de l’intérieur. Ce n’est qu’alors que la culpabilité cesse, car si c’est la volonté de l’univers, en quoi l’homme est-il responsable ?


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  1. Vérène Schaeffer

    La souffrance est le chemin de la vie, le chemin qui nous mènera vers Dieu.

    • Lorsque l’on accepte ce qui est, ce qui était de la souffrance se transforme en une profonde paix. Et alors la vie s’éclaircit

  2. Nina

    D’expérience en expérience, l’humain en perpétuelle évolution apprend à se connaître. C’est au travers de cet apprentissage qu’il se découvre et ainsi assimile l’univers de l’autre, des autres. Naissent alors en lui empathie et compréhension ; la souffrance mentale perturbe, la souffrance physique peut anéantir, la souffrance psychique engendre des troubles ; colère et frustration jaillissent des épreuves vécues ; le changement que l’on ne décide pas soi même peut statufier, rigidifier , scléroser ; c’est là que l’on appréhende et expérimente l’adaptation ; s’adapter n’est pas renoncer mais avancer ; devenir résilient prouve que la psyché humaine est flexible, en mouvement ; rien n’est figé ni acquis, tout se construit par des efforts répétés et des acceptations.

     » Personne ne prétend que la résilience est une recette de bonheur. C’est une stratégie de lutte contre le malheur qui permet d’arracher du plaisir à vivre, malgré le murmure des fantômes au fond de sa mémoire » Boris Cyrulnik

    « De quoi est-on responsable ? De ce qu’on a fait, cela va de soi, mais aussi de ce qu’on n’a pas fait, quand on aurait pu le faire, et de ce qu’on a laissé faire, quand on aurait pu l’empêcher. » A Conte Sponville
    Il y a un fossé entre se sentir responsable et se ressentir coupable, on est coupable si on a enfreint une loi ou on a mal agi ;
    « Aussi n’est-on jamais coupable de ses erreurs, et pas toujours de ses fautes, quoiqu’on en soit le plus souvent responsable. (…) A Conte Sponville

    « que ta volonté Seigneur soit faite et non la mienne » , cette phrase démontre que la loi du monde peut nous écraser, nous diviser, nous crisper si l’on reste enfermé dans son égo. Serait il possible de se fier à la providence plutôt qu’à la fatalité ?

    « Le présent du passé, c’est la mémoire ; le présent du présent, c’est l’attention actuelle ; le présent de l’avenir, c’est son attente.  » Saint Augustin

    Peut-être laisser le passé derrière soi, l’avenir qui n’existe pas encore ,ne pas s’en préoccuper et vivre l’instant présent qui, lui seul, possède en lui le germe de la vie, non pas survivre mais vivre.

    • S’adapter sans cesse à l’environnement qui est en perpétuel changement. Le tout en acceptant la façon dont celui-ci fonctionne

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