Au Moyen-âge, la figure du chevalier inconnu, ou chevalier noir est déjà bien connue du public. Il s’agit de chevaliers qui combattent dans l’anonymat sans marques distinctives. Ni bannières, ni couleurs, seulement des hommes qui agissent dans l’ombre. De nos jours, le chevalier noir le plus connu est bien Batman, qui symbolise le sacrifice ultime. En costume, il protège lui et ses proches de toutes les conséquences de la gloire, c’est-à-dire de la jalousie mais aussi des admirations. Il agit au détriment de sa vie pour défendre l’entièreté du groupe.
Le chevalier noir conserve son anonymat, car il sait que la gloire entrainerait progressivement une perversion de ses valeurs. Alors il ne combattrait plus pour défendre sa cause, mais pour profiter de la décharge hormonale euphorisante résultant de l’admiration d’autrui. (découvrez ce phénomène à travers ma légende Malédiction).
Il se distingue par cela du chevalier blanc, qui s’approprie le mérite de vous avoir sauvé. Ce menteur prétend lutter avec vous face aux crises, même si en réalité il en tire tous les bénéfices. Le chevalier blanc soigne ses apparences pour alimenter le subterfuge, il porte un costume propre et empoisonne les mots pour manipuler les foules. Les exploits du chevalier blanc sont observables et quantifiables, ce qui n’est pas le cas du chevalier noir.
L’épreuve du chevalier noir
Qui que l’on soit au fond de nous, nous ne sommes jugés que par nos actes.
Batman Begins
Le plus difficile, en agissant dans l’ombre, c’est de ne pas récolter les lauriers de nos actions. Pourtant, conserver l’anonymat permet non pas de cacher sa bonté, mais d’éviter d’être perverti. Il faut avoir conscience que l’être humain est moralement fragile, et la réussite entraine souvent des admirations qui déclenchent chez l’homme des plaisirs ; à terme, le corps devient accro à ces plaisirs, alors l’individu est prêt à tout pour ressentir à nouveau ces plaisirs. Sans s’en rendre compte le héros finit par faire ses actions non plus pour défendre sa cause, mais pour jouir. C’est le grand drame de tous les acteurs qui, suite à la gloire, plongent dans la dépression lorsque les projecteurs ne sont plus tournés vers eux.
Le chevalier noir ne combat pas pour nourrir son ego, mais met son ego au service de sa cause. Ce qui veut dire qu’il est prêt à sacrifier ses propres plaisirs pour protéger ses valeurs. Ce héros de l’ombre ne peut donc être perverti, et agira toute sa vie dans l’ombre, pour le bien de tous. Il agit pour un intérêt supérieur. Il a compris que son corps, composé de particules subatomiques comme l’entièreté de l’univers fait partie d’un Tout, et que l’important c’est que ce Tout persiste. En aidant l’autre, il s’aide lui-même dans une autre situation spatio-temporelle.
Prendre son courage à deux mains
Pour devenir un chevalier noir, il vous faudra mettre de côté vos attachements aux bien matériels, car aucune gloire ne vous permettra d’alimenter votre Ego. Votre récolte ne sera pas l’admiration, la jouissance, et l’avidité, mais la plénitude que procure le don de soi à une cause. Ainsi vous ne pourrez êtres pervertis, car vous ferez le bien sans laisser le mal germer en vous.
Etes-vous prêt à devenir un chevalier noir ? Dites-le moi en commentaire.
Nouveaux contes, mythes et légendes pour comprendre le XXIe siècle
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nina
Celui que l’on ne peut ni nommer, ni identifié ; l’anonyme bienveillant : Robin des bois, ” le Saint” Simon Templar, Zorro et d’autres.
Héros des temps “modernes” mais aussi intemporels, ils valorisent la bienveillance et l’honnêteté ainsi que le combat pour une noble cause.
Leurs valeurs ne sont ni dans leurs blasons ni dans leurs généalogies mais peut être bien dans une “transmission” d’altruisme et générosité.
De là à se demander s’ils ne sont pas naïfs il n’y a qu’un pas pourtant leurs réussites portent à penser que c’est plutôt un bel hommage pour l’humain en quête des ” valeurs sociales généreuses”.
(naïf dans le sens de simple sincère et confiant : Vrai)
Le Champ Des Mots
Ils sont porteurs de valeurs universelles, ils défendent la vie dans son ensemble au prix de la leur. Le sacrifice pour l’autre est un sacrifice pour soi-même dans une autre situation spatio-temporelle, un sacrifice dédié à Dieu, c’est-à-dire à La Vie.